La 3° édition de ce stage National de formation s’est déroulée du 22 au 27 mai à Trébeurden. Rappelons que ce stage de formation de cadres se déroule tous les deux ans et qu’aprés deux sessions au centre de Niolon, l’heure était venue de gouter aux eaux Bretonnes.
Ce stage a permis de certifier sur recycleur Inspiration huit nouveaux moniteurs et trois moniteurs formateurs qui pourront à leur tour certifier des moniteurs.
Comme lors des précédents stages, le constructeur, représenté par son Directeur, Martin PARKER nous a fait le plaisir de bien vouloir partager son expérience avec tous les participants.
Cette entente avec le constructeur est à souligner. Elle perdure depuis le salon de la plongée de janvier 2007, date à laquelle des accords de formation ont été conclus avec Ambient Pressure Diving et notre fédération sous l’impulsion de la Commission Technique Nationale, alors présidée par Jean Louis BLANCHARD
Jo VRIJENS actuel président de la CTN soutient cette dynamique comme en témoigne l’organisation de ce stage qui a été confié à Jean JASTRZEBSKI spécialiste du sujet depuis 15 ans, lui-même entouré d'experts en la matière : Eric BAHUET, Jean Marc BELIN, Jean Pierre MONTSENY et Christian CAPELLI.
Le CIBPL et le Centre Fédéral le CAP de TREBEURDEN ont également été mis à contribution par la mise à disposition des infrastructures et des salles de cours dotés de moyens pédagogiques modernes. L’ensemble du personnel de la structure du CAP se sont mis en quatre afin que le stage se déroule dans de très bonnes conditions; le soleil était même de la partie.
Pour les plongées, le « SOL AR MOR » un bateau de plongée de grand confort d’une capacité de 40 plongeurs, était à la disposition des 16 participants (encadrement compris). Au global, de l’espace à bord, un équipage compétent, des sites de plongées de qualité malgré une mer quelque peu formée.
Au cours cette formation de cadres, l’accent a été mis à la fois sur la pédagogie spécifique à l’enseignement de cette pratique de plongée mais également sur de l’approfondissement de connaissances et des mises en situation en plongée.
A l’heure de l’économie d’énergie et du recyclage, l’appareil fait figure de bon élève. Un plongeur expire environ 16 % d’oxygène à chaque ventilation. En circuit ouvert cet oxygène est perdu, en recycleur, il est récupéré, épuré de son CO² grâce à la cartouche de chaux sodée, puis enrichi en O² pour être à nouveau respirable.
Faisons-nous une petite idée des consommations de gaz en plongée recycleur en circuit fermé. Au terme d’une immersion d’une heure à 40 mètres, le plongeur aura consommé approximativement 40 bar d’air dans une bouteille de 3 litres : (40 x 3 = 120 litres d’air) et 30 bar d’oxygène : (30 x 3 = 90 litres d’O²). Soit un gain d’énergie pour le regonflage des bouteilles d’air et d’oxygène. Pour la même plongée en circuit ouvert, environ 2 500 à 3 000 litres d’air sont nécessaires.
Lorsque les plongées le justifient, les temps de plongées peuvent atteindre plusieurs heures. Les photographes sont friands de cet outil de plongée, car il est silencieux et, il ne produit pas de bulle. En conséquence, les poissons sont moins effarouchés en présence d’un plongeur en recycleur, de surcroit l’air respiré au travers du recycleur est préchauffé du fait de la réaction exothermique provoquée par la réaction chimique de la fixation du CO² par la chaux. Un vrai confort pour les plongées en eaux froides.
Jean Jastrzebski